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Publié dimanche 24 août 2008 | Mis à jour le mardi 3 mars 2015
La technique que je vais vous apprendre pour réaliser les coquelicots me plaît beaucoup parce qu’elle est avant tout rapide, très ludique et qu’elle ne fait pas du tout appel à la précision !
Le résultat obtenu est plus du domaine du "suggéré" que de celui du "dessiné" et c’est un peu la conception que j’ai de la peinture à l’aquarelle, une conception très ’impressionniste" !
Il s’agit donc d’évoquer le coquelicot dans toutes les étapes de sa floraison, du bouton à la fleur presque fanée !
Cet exercice est un préliminaire à la réalisation future d’un bouquet dans un pot, un peu dans le style de celui-ci, réalisé d’après un pas à pas de Luc JOLY.
La technique employée est assez amusante et le geste principal en est le "rouler de pinceau" .
Il faut tout d’abord charger le gros pinceau petit-gris en eau (légèrement essoré sur le bord du pot), puis, en enduire la pointe, et seulement la pointe (pas plus d’un tiers des poils) de couleur assez peu diluée : j’utilise, pour ma part un rouge orangé, position 5 dans le triangle des couleurs, rouge permanent (Rembrandt) ou laque écarlate (Winsor et Newton).
Ensuite, le geste dépend du stade de la fleur.
Pour le bouton, il suffit juste de poser les poils du pinceau couchés sur le papier pour avoir la forme désirée.
Dans un second temps, avec un peu de vert olive bien dilué, on lui attache, dans l’humide, une tige, très fine, dans laquelle on peu envoyer quelques gouttes d’eau pure si on veut obtenir un bord cerné.
La fleur qui commence a s’ouvrir a une forme d’éventail, a peine déplié.
On pose donc les poils du pinceau couchés sur le papier, pointe vers l’extérieur de la fleur, et on roule celui-ci vers la droite ou la gauche (au choix) sur la largeur désirée.
Puis, dans l’humide, on attache la tige, très fine, comme pour le bouton. On voit bien que la concentration de la couleur se trouve sur le bord des pétales, là où la pointe du pinceau, chargée en pigments s’est posée !
Pour réaliser la fleur épanouie, on trace au crayon un ovale ou un cercle (selon l’angle de vue) dont on marque le centre par un ovale ou un cercle plus petit.
Puis, toujours en posant le pinceau poils couchés sur le papier et pointe vers l’extérieur, on réalise, en roulant celui-ci, 4 pétales séparés, tout autour du centre,. Il est nécessaire d’effectuer ce travail en tournant la feuille et en prenant garde que la base des poils du pinceau soit toujours au niveau du centre de la fleur !
Tout de suite, dans l’humide, avec du sépia ou du gris de Payne, on peint le centre de la fleur et on attache une tige très fine, vert olive , comme dans les étapes précédentes.
Lorsque la fleur commence à se faner, c’est seulement l’orientation des pétales et de la tige qui change : la technique est la même et la pointe du pinceau où se trouvent les pigments colorés doit toujours se trouver vers l’extérieur de la fleur.
On peut aussi ajouter des gouttes d’eau pure, dans l’humide, afin de chasser les pigments vers le bord.
Bien entendu, pour les fleurs plus ouvertes, il faut s’y prendre en plusieurs fois : le pinceau doit toujours être chargé d’eau propre jusqu’aux 2 tiers des poils environ et chargé de peinture uniquement à la pointe !
Le geste du "rouler de pinceau" est un coup qui se prend assez facilement et le reste (orientation des pétales, sens de la tige) vient en observant la réalité ou le modèle.
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