Accueil > Technique > Notions et gestes de base > Cordons d’eau ou inondation partielle
Publié lundi 7 avril 2008 | Mis à jour le lundi 22 août 2016
Dans certains tableaux, l’aquarelliste est amené à peindre des surfaces limitées ou des zones très longues, fines et étroites où la transparence doit être conservée afin de donner un résultat à la fois léger et contrasté : cela peut être le cas, par exemple, pour les troncs des arbres, les tiges des fleurs, les nervures des feuilles, etc......
Pour ce faire, il existe une technique bien pratique, simple à mettre en oeuvre et très efficace : celle des "cordons d’eau" ou "inondation partielle".
Elle se pratique avec un pinceau adapté à la taille de la surface à inonder : pinceau à réserve d’eau synthétique ou pinceau à filets par ex.
Il suffit de dessiner avec de l’eau pure sur votre papier en traçant le véritables cordons d’eau qui peuvent, si besoin est, s’entrecroiser au gré de vos gestes sur le support.
1. Votre pinceau doit contenir la juste dose de liquide : tenu verticalement, il ne doit pas goutter.
2. Stabilisez votre main en appuyant votre poignet sur le bord du support.
3. Déposez l’eau avec la pointe du pinceau, si vous travaillez avec son ventre, vous verserez moins de liquide sur le support.
4. Si la quantité de liquide baisse trop, alimentez à nouveau votre pinceau et vos cordons d’eau.
Une fois cette étape franchie, il ne vous reste plus qu’à déposer délicatement la couleur choisie dans vos cordons d’eau, avec la pointe d’un pinceau chargé de pigment.
Tenez le pinceau verticalement, travaillez très lentement : c’est la pression que vous exercez sur la pointe du pinceau qui détermine la quantité de couleur déposée.
Celle-ci se déplace dans le cordon : on peut l’y aider en inclinant la feuille dans la direction souhaitée.
On peut aussi aspirer (au centre du dépôt) le liquide coloré avec un pinceau essoré, tout juste humide, pour freiner ou arrêter le mouvement.
Il vaut mieux injecter la couleur aux endroits qui figurent les ombres car elle sera plus intense au point de dépôt.
La fusion est contenue dans les limites du mouillé et la présence d’une quantité d’eau importante repousse les pigments sur les bords, donnant un contour bien net et délimité.
J’adore cette technique qui est très ludique et facile à mettre en oeuvre. Je l’ai utilisée, par exemple, pour réaliser le délicat travail des nervures dans cette aquarelle :
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